Nathalie Boucher et Dr Martin Rouillard
Courage, résilience et détermination!
En juin 2023, la patiente du Dr Martin Rouillard atteinte d’un cancer du côlon décide de démontrer à tous que malgré une bataille contre le cancer on peut atteindre nos objectifs personnels. Grâce à son courage, elle serait en mesure de surmonter les obstacles et les effets secondaires pour atteindre son objectif : s’entraîner pour le Grand défi Pierre Lavoie. Cette femme extraordinaire qui a été soignée au département d’oncologie de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, un projet de réaménagement que la Fondation À Notre Santé a financé en 2016, prouve que rien n’est impossible. Voici le témoignage du Dr Rouillard envers sa patiente.
« Courage, résilience, goût de vivre et détermination, tels sont les mots qui me viennent à l’esprit quand je vois Nathalie se présenter dans mon bureau pour chaque visite de suivi. Nouvellement déménagée dans la région avec sa conjointe, Nathalie s’est présentée à ma clinique avec un cancer du côlon qui s’était malheureusement propagé à d’autres organes. De plus, la chirurgie effectuée avait nécessité la création d’un appareillage à la peau pour recueillir les selles, que l’on appelle en jargon médical une stomie. Par l’entremise d’une amie, Nathalie me savait impliqué depuis de nombreuses années dans le Grand Défi Pierre Lavoie. Dès notre première rencontre, sachant que les premiers traitements de chimiothérapie diminuaient sa capacité, elle m’a fait part qu’elle voulait participer à cet évènement et le vivre intensément.
Comme il est souvent le cas, on doit surmonter les tempêtes, car même avec la plus grande volonté, on ne contrôle pas tout de notre destinée. Aux examens de suivi, une ombre survient, nous avons un doute de la progression de la maladie. Nathalie adopte une attitude de résilience face à la situation, en se disant bien que si le cancer progresse, il en sera ainsi.
Mais elle s’accroche toujours à son but. Un petit miracle se produit, la progression de la maladie se stabilise et le nuage quitte notre radar. Toutefois, une dose d’anxiété s’installe. Bien qu’elle se sente beaucoup plus fatiguée, elle se met en mode action. Son équipe doit amasser des fonds pour la cause première du Grand Défi soit les maladies orphelines. Au travers des rencontres médicales qu’elle multiplie, l’école qu’elle parraine, elle donne aussi des conférences. Malgré son horaire chargé, elle doit s’entraîner fort pour effectuer les 3 longues étapes qu’elle a choisies, dont la fameuse étape : Québec-Victoriaville. Son excitation d’atteindre son but, lui permet de vivre ce moment qu’elle tient maintenant à bout de bras.
Malgré les embuches qu’a représenté le Grand Défi, chute, crevaison, fatigue les derniers 20 km ne seront que du bonheur pour elle. Placée tout juste derrière la haie d’honneur, elle profitera de ce moment pour entrer dans la région qu’elle a adoptée. L’accueil que les Victoriavillois ont toujours convié à cet événement défie toute comparaison, cette année n’en faisait pas exception. Au son des tambours, nous avons fait notre entrée dans le Colisée à travers des applaudissements des spectateurs. En essuyant ses larmes, Nathalie réalisait maintenant l’ampleur de son exploit et de son défi. Sa détermination sans faille lui avait permis de traverser cette dernière année d’épreuves et enfin d’atteindre son but.
Et moi, en tant que médecin et comme individu, j’ai éprouvé une grande joie d’avoir pu contribuer à la réalisation d’un objectif qui paraissait assez irréaliste au départ. »