Line Trottier
Survivante du cancer colorectal
« Aujourd’hui, j’ai une deuxième chance! Mon histoire prend un autre tournant et je mords à nouveau dans la vie avec grand bonheur. »

Toute personne qui entre à l’hôpital en sort avec une histoire personnelle. Parfois, celle-ci connaît une fin heureuse car un petit bébé vient de voir le jour… tantôt elle est terriblement triste car un être cher vient de mourir.
Moi, mon histoire n’a rien d’exceptionnelle. En fait, elle ressemble à d’autres cas vécus dont vous avez très certainement entendu parler, j’en suis persuadée… mais, laissez-moi vous la partager.
Tout a commencé au mois de mars 2011, avec une présence de sang dans mes selles. Sans attendre, j’ai immédiatement consulté mon médecin de famille qui a acheminé une requête afin de passer une colonoscopie.
Le 20 mai de la même année, je me souviens être allongée de côté sur la civière, au bloc opératoire, les mains croisées à prier, espérant que je n’ai rien de grave. Il en fut tout autrement. Ce même jour, suite à ma colonoscopie, le diagnostic tomba. J’avais une masse de la grosseur d’une balle de golf au rectum. J’avais un cancer colorectal assez avancé… membrane transpercée, trois ganglions atteints. Un malheureux cancer de stade T3. Heureusement, pas de métastases.
Et voilà, je devais commencer la radiothérapie et la chimiothérapie le plus tôt possible afin de diminuer la masse. J’ai donc reçu 25 traitements de radiothérapie et de chimiothérapie en même temps, à tous les jours de la semaine.
Après ces étapes et une petite période de repos, l’opération a suivi le 28 septembre. Mon chirurgien, mon sauveur, le docteur Yves Lévesque, a enlevé cette tumeur cancéreuse de même que neuf pouces d’intestin. Par la suite, j’ai dû subir 12 traitements de chimiothérapie pour enlever complètement toute trace de cellules cancéreuses.
Les dernières années n’ont vraiment pas été faciles. J’ai eu, bien sûr, beaucoup de support de ma famille et de mes amis, mais je dois tout de même avouer que je les ai vécues assez solitairement. Je me disais que j’allais gagner ce combat et que docteur Lévesque était le mieux placer pour m’accompagner dans toute cette tempête.
Je sais que d’autres personnes, comme moi, marchent actuellement dans mes pas. À eux, je leur dis de ne pas perdre espoir et de se laisser guider par l’excellence des équipes médicales de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska.
Aujourd’hui, une deuxième chance s’offre à moi. Mon histoire prend un autre tournant et je mords à nouveau dans la vie avec grand bonheur. Je serai éternellement reconnaissante envers mon hôpital régional et envers celles et ceux qui gravitent autour.