Jacques Larochelle
Survivant du cancer colorectal
« Je savais que j’allais devoir livrer un combat important afin de pouvoir rester auprès de ceux que j’aime. »

Un certain dimanche matin, à l’été 2003, ma vie a été quelque peu chamboulée alors que j’ai soudainement perdu conscience au milieu de l’église Saints-Martyrs-Canadiens, à Victoriaville. Après avoir lentement retrouvé mes esprits, je n’avais qu’une idée en tête : retourner à la maison pour me reposer et mettre derrière moi cette mésaventure. Mais il en fut autrement et les secours sont rapidement arrivés, sur place, pour me conduire à l’hôpital. Ce jour-là, j’étais loin de me douter que mon admission à l’urgence allait avoir une tournure déconcertante.
En effet, après une batterie de tests mon médecin m’a informé que j’avais un cancer du côlon. « Un CANCER? », me suis-je dit. Je suis alors tombé sans voix. J’avais l’impression de refaire un bon en arrière et de me souvenir à quel point ce mot est ingrat et cruel. Il faut dire que douze ans auparavant j’avais perdu ma conjointe, alors âgée de seulement 44 ans, du même type de cancer. Je savais que j’allais devoir livrer un combat important afin de pouvoir rester auprès de ceux que j’aime. Un défi de taille m’attendait… Je le savais trop bien pour avoir vécu semblable scénario. La chirurgie et les traitements de chimiothérapie allaient être pénibles et, malgré mon positivisme habituel, j’avais peur de ne pas être en mesure de passer à travers ce cauchemar.
À cette même époque, j’avais accepté de supporter la Fondation en livrant mon témoignage. L’objectif était de sensibiliser notre communauté à l’importance d’appuyer notre centre hospitalier régional pour l’achat d’équipements médicaux. Je me souviens avoir terminé mon texte par cette phrase-ci : « On ne sait jamais quand la maladie nous touchera et un don est nécessairement une bonne action pour nous-même. »
Aujourd’hui, j’ai la chance d’être toujours en vie. Je suis actif et j’apprécie chaque petit bonheur qui s’offre à moi. Une fois de plus, je me prête au jeu et je témoigne de mon expérience par le biais de ce témoignage.
À travers les épreuves, les maladies et les peurs que nous réserve parfois la vie, je peux vous affirmer qu’il est primordial de rester uni. Merci de joindre la cause afin de permettre à d’autres patients de se remettre sur pied et de vivre des victoires.
Jacques Larochelle